Accueil


L’association Micromys28 a pour objet de mener à bien la réintroduction de l’espèce Micromys minutus en Eure-et-Loir, et de créer ainsi un réseau de zones refuges pour la petite faune sauvage locale. Mais l’association peut aussi s’investir dans toute autre action ayant pour but de lutter contre l’appauvrissement de la biodiversité.

L’association Micromys28 a pour objet de mener à bien la réintroduction de l’espèce Micromys minutus en Eure-et-Loir.

En effet, parmi les derniers inventaires naturalistes en Eure-et-Loir, ne figure plus le plus petit rongeur d’Europe, autrefois commun dans notre département : Micromys minutus, appelé communément le rat des moissons. Ce micromammifère de 6 grammes a pâti du fauchage mécanique systématique et de l’exploitation de la plupart des terrains dits ouverts. Sa réintroduction a été un succès en Angleterre et pourrait l’être en Eure-et-Loir à condition de lui offrir de l’herbe haute, simplement.

Ce projet a non seulement un intérêt écologique direct, en réinstallant une espèce autrefois présente (même s’il est difficile de dire qu’il a complètement disparu) mais également un intérêt pédagogique qui augmente sa portée. Il est certain, qu’en matière de préservation de biodiversité, la meilleure solution est généralement de ne rien faire sur une parcelle et de laisser faire la résilience de la nature. Il se pourrait qu’il revienne alors de lui-même… Malheureusement, ce n’est qu’une hypothèse. Et laisser une parcelle vide et sans entretien en espérant y voir éventuellement un jour revenir le rongeur ne motive personne. Pour protéger un espace, il faut une motivation. La réintroduction de ce petit animal peut en être une. La réintroduction motive les gens et le capital sympathie de cette espèce les y aidera. C’est une espèce de plaine, emblématique et attachante, qui peut permettre de fédérer beaucoup d’acteurs euréliens et de créer ainsi un réseau de zones refuges pour la biodiversité plus largement.

En effet, de nombreuses zones surtondues et stériles peuvent servir à la préservation de cette petite faune sauvage : une partie de jardin, le tour des hangars d’une zone industrielle, une partie de cour d’école… Il existe un énorme maillage potentiel !

De nombreuses zones surtondues et stériles peuvent servir à la préservation de cette petite faune sauvage.

Les acteurs : particuliers, professionnels ou collectivités locales peuvent mettre une parcelle à disposition et voir ainsi chez eux la réintroduction de cette espèce ambassadrice, si certaines conditions sont remplies évidemment. Cela permet de sensibiliser un public varié aux problèmes rencontrés par la faune sauvage actuellement mais aussi de le former par l’observation d’autres espèces favorisées par cette réintroduction. Chacun pourra observer dans ces zones où les graminées pourront prendre de la hauteur, des linottes mélodieuses, des chardonnerets élégants, des bruants jaunes, des moineaux domestiques ou friquets, voire, si la surface est grande, des bruants proyer, des alouettes des champs, des cailles des blés ou même des pies-grièches écorcheurs ! Si l’on met à disposition aux micromammifères un petit bassin pour un accès à l’eau, le retour de grenouilles, ou de tritons est possible, sans compter évidemment la myriade de papillons et autres insectes qui seront ravis de voir une parcelle non tondue.

L’intérêt est donc triple :

  1. Réintroduire cette espèce.
  2. Créer un maillage de zones refuges qui sera bénéfique à bien d’autres espèces, à partir de zones jusque-là inutiles.
  3. Sensibiliser aux problèmes menaçant la biodiversité et intéresser un maximum de personnes au naturalisme.